"J’ai un corps !
Et j’ai un cerveau dans ce corps. Et alors que j’ai perdu la notion de la vitesse folle à laquelle je tourne avec le Merkabah, l’arc-en-ciel se précipite au sommet de mon crâne, abreuvant mon nouvel organisme d’une cascade de bonheur pur. Au cœur de la complexité de ma jeune structure biologique, je retrouve l’uniformité de mon onde primordiale, miroir unitaire de l’Univers. Et dans la célérité rotative et astronomique que j’ai atteinte, mes yeux ne discernent plus qu’une pure lumière d’énergie blanche. Je suis à la fois Un et plusieurs. Je suis le conscient et l’inconscient, je suis le Yin et le Yang, l’Anima et l’Animus, le Soleil et la Lune.
J’ai maintenant la sensation d’une élévation brutale, comme si le Merkabah décollait, sa révolution puissante lui servant de motorisation. Je suis au cœur d’un vaisseau spatial futuriste qui s’envole dans une accélération inouïe ; gouttelette d’existence propulsée dans un océan de connaissance.
Les parois de la double pyramide semblent se déliter à présent et disparaissent dans une magnifique nuit étoilée. Et, sous mes pieds, j’aperçois avec stupéfaction le pôle Nord de la planète Saturne de laquelle je viens d’être expulsé ! Un immense hexagone d’ondes nuageuses de vingt à trente mille kilomètres de diamètre apparaît, me rappelant les photos prises par les sondes Voyager dans les années quatre-vingt, puis confirmées par celles de Cassini-Huygens vingt ans plus tard. Cette conformation géométrique mystérieuse avait à l’époque grandement intrigué les spécialistes de la NASA, puis les astrophysiciens du monde entier, qui avaient élaboré les théories les plus folles au sujet de son origine. L’hexagone semble stable malgré des vents giratoires de cinq cents kilomètres-heure, et il me fait penser à un cristal de glace gigantesque qui flotterait, tel un iceberg immobile, au sommet d’un vortex aérien dantesque. Je suppose qu’il n’est que l’onde résultant de la présence et de la rotation du Merkabah qui sert de cœur à Saturne…
J’ai pénétré Encelade et suis ressorti par Saturne, tout va bien, ce n’est qu’un rêve… Je m’éloigne peu à peu de Saturne et me dirige vers le Soleil."
Seconde 17 - Le rêve de l'Antarctique - Les ondes cérébrales
à suivre...
YY-))
Et j’ai un cerveau dans ce corps. Et alors que j’ai perdu la notion de la vitesse folle à laquelle je tourne avec le Merkabah, l’arc-en-ciel se précipite au sommet de mon crâne, abreuvant mon nouvel organisme d’une cascade de bonheur pur. Au cœur de la complexité de ma jeune structure biologique, je retrouve l’uniformité de mon onde primordiale, miroir unitaire de l’Univers. Et dans la célérité rotative et astronomique que j’ai atteinte, mes yeux ne discernent plus qu’une pure lumière d’énergie blanche. Je suis à la fois Un et plusieurs. Je suis le conscient et l’inconscient, je suis le Yin et le Yang, l’Anima et l’Animus, le Soleil et la Lune.
J’ai maintenant la sensation d’une élévation brutale, comme si le Merkabah décollait, sa révolution puissante lui servant de motorisation. Je suis au cœur d’un vaisseau spatial futuriste qui s’envole dans une accélération inouïe ; gouttelette d’existence propulsée dans un océan de connaissance.
Les parois de la double pyramide semblent se déliter à présent et disparaissent dans une magnifique nuit étoilée. Et, sous mes pieds, j’aperçois avec stupéfaction le pôle Nord de la planète Saturne de laquelle je viens d’être expulsé ! Un immense hexagone d’ondes nuageuses de vingt à trente mille kilomètres de diamètre apparaît, me rappelant les photos prises par les sondes Voyager dans les années quatre-vingt, puis confirmées par celles de Cassini-Huygens vingt ans plus tard. Cette conformation géométrique mystérieuse avait à l’époque grandement intrigué les spécialistes de la NASA, puis les astrophysiciens du monde entier, qui avaient élaboré les théories les plus folles au sujet de son origine. L’hexagone semble stable malgré des vents giratoires de cinq cents kilomètres-heure, et il me fait penser à un cristal de glace gigantesque qui flotterait, tel un iceberg immobile, au sommet d’un vortex aérien dantesque. Je suppose qu’il n’est que l’onde résultant de la présence et de la rotation du Merkabah qui sert de cœur à Saturne…
J’ai pénétré Encelade et suis ressorti par Saturne, tout va bien, ce n’est qu’un rêve… Je m’éloigne peu à peu de Saturne et me dirige vers le Soleil."
Seconde 17 - Le rêve de l'Antarctique - Les ondes cérébrales
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